L'Université Daystar au Kenya a annoncé son partenariat avec OneUni pour lancer ce qui est vraisemblablement le premier programme diplômant basé sur un smartphone en Afrique. Le programme permettrait aux étudiants potentiels d'acquérir un diplôme sans avoir à être dans une école physique.
Cette évolution est louable, car elle montre que l'Afrique travaille dur pour améliorer l'éducation en tant qu'outil de construction d'une nation économiquement viable. Alors que l'application a été conçue pour atteindre même les régions les plus reculées du Kenya, d'autres pays africains peuvent s'en inspirer.
Par exemple, au Nigeria, garantir l'admission dans les établissements d'enseignement supérieur est devenu une tâche herculéenne. Chaque année, le nombre de demandeurs d'admission dépasse de loin les places dans les universités. Cela a forcé beaucoup à envisager d'autres alternatives comme les écoles polytechniques et les collèges d'éducation, tandis que certains abandonnent complètement l'idée d'une éducation formelle.
Un accès facile à une éducation de qualité permettrait sans aucun doute aux bénéficiaires d'acquérir les connaissances requises, ce qui, à son tour, propulsera le développement national et régional. Sur cette note, un certain nombre de personnes peuvent être ouvertes à l'idée d'apprendre via leur smartphone. Chose intéressante, l'adoption de l'Internet mobile trouve progressivement ses racines au Nigéria.
Selon les statistiques de la Nigerian Communications Commission (NCC), le nombre d'utilisateurs d'Internet mobile au Nigeria s'élève actuellement à 97.21 millions. Cela a donné un énorme coup de pouce à l'extension de la salle de classe conventionnelle à Internet, donnant naissance à des plateformes telles que les programmes en ligne d'apprentissage à distance. Avec le succès de ces plates-formes d'apprentissage en ligne, il est peut-être temps que davantage de personnes soient éduquées via leur téléphone.
Cependant, l'utilisation d'Internet comme outil d'éducation n'est pas sans défis. Selon le Rapport sur le développement dans le monde (WDR) 2016, seuls 12% des Nigérians ont accès à Internet haut débit en raison de son coût croissant. Bien que cela serve à atténuer la perspective d'utiliser Internet pour diffuser l'éducation dans le pays, le récente baisse des prix des données mobiles par les entreprises de télécommunications a renouvelé l'espoir de la récolte de Nigérians qui attendent ce genre d'opportunité.
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